ELECTION PARTIELLE AU NO 7 – 22 JUIN 2019

Paul Bérenger : « Ridicule et gaspillage de fonds»

Abordant l’élection partielle annoncée officiellement cette semaine, Paul Bérenger lors de la conférence de presse hebdomadaire du MMM, ce samedi 22 juin, a estimé qu’elle ne se tiendra pas et que la mise en place des procédures crée un suspens inutile dans le pays.

« C’est ridicule! La personne élue sera un député d’un mois. C’est un gaspillage de fonds », a-t-il dit. Il a ajouté que ce serait malsain si, après la dissolution de l’Assemblée nationale le 22 décembre, le Premier ministre choisissait de s’accrocher au pouvoir au sein d’un ‘caretaker government ‘. Il pense que le PM devait informer la population que la partielle n’aura pas lieu en fin de compte et qu’à la place des élections seraient directement organisées pour décanter la situation et pour un retour de la sérénité dans le pays.

Le climat à l’Assemblé nationale

«Un meeting et une dictature du nombre», c’est en ces termes qu’il a qualifié  les débats budgétaires 2019/2020 à l’Assemblée nationale. Pour le leader du MMM c’est une situation dégoûtante et révoltante. «Il n’y a pas eu de discours sur le budget, mais des discours de meeting public. Un climat qui serait encouragé par la Speaker Maya Hanoomanjee», selon lui. L’incertitude règne dans le pays, a-t-il aussi avancé. Il a réclamé la dissolution de l’Assemblée avant le 22 décembre. En ce qui concerne  l’affaire Chaumière/Boygah au sein de l’hémicycle, qui succède le cas Tarolah, il a souligné que ce n’est pas un cas isolé. Il a poursuivi : « Samem MSM azordi zour sa. Bann advisor pe kwar ki zot ena tou pouvwar pou kapav fer ninport kwa ».

La situation économique

Commentant les grands indicateurs économiques,  le leader du MMM estime que la situation économique du pays est extrêmement grave. Il croit savoir que MCB Focus dit la même chose, mais dans un langage plus diplomatique. Il estime que son analyse économique rejoint largement celle du dernier MCB Focus.  Il trouve dommage que le Premier ministre ne parvienne pas à lire entre les lignes des observations du Fonds Monétaire International (FMI) et du MCB Focus par rapport à la situation économique et commercial du pays».

Déclaration des avoirs 

Le leader du MMM a également commenté les nouvelles dispositions de la loi sur la déclaration des avoirs. « Kan lalwa finn vote par parlman, nou  ti denons so bann febles. Zot pe sirkil enn amandma pou  kouyonn dimounn ». Il est d’avis que cette nouvelle loi comporte une des plus grosses faiblesses : l’absence des ‘trusts’ et de transparence. « Aret anbet dimounn. MMM met gouvernma o defi met bann ‘trusts’ dan sa amandma la. Si li pa fer li, nou nou pou fer li. Nou demann osi rann piblik bann avwar bann depite avan prosen eleksion zeneral », a-t-il déclaré. Le MMM propose l’inclusion sur la liste des actifs des députés l’argent qu’ils détiennent au sein des ‘trusts’ et qui n’est pas pris en compte par la législation sur la déclaration des avoirs.

Le dossier sucre

Quant à ce dossier,  il dit en faveur à toute aide aux petits planteurs. Mais il déplore qu’en marge du budget, le gouvernement aurait choisi des solutions de facilité par manque d’imagination.

Approvisionnement en produits pétroliers

Il dit s’inquiéter des retombées  de l’annulation des appels d’offres pour l’approvisionnement en  produits pétroliers qui avaient été faites en mars dernier. Il indique que de nouveaux appels d’offres doivent être relancés. Il rappelle qu’il s’était opposé au fait que les premiers appels d’offres lancés portaient sur des contrats d’approvisionnement d’une courte durée d’un an seulement. Cela avait eu pour conséquence que les gros fournisseurs comme Koweit ou l’Arabie Saoudite s’étaient abstenus de concourir. Seules de petites sociétés de courtage et des compagnies avaient répondu à ces appels d’offres. Il se demande si l’on ne s’achemine vers un même scénario avec les nouveaux appels d’offres.

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