Paul Bérenger insiste pour la mise sur pied d’une équipe de la BAD et de la BM pour une évaluation
La PNQ du leader de l’opposition, vendredi 11 juillet, adressée au ministre Beebeejaun était axée sur la production énergétique. Paul Bérenger a demandé au ministre : (a) d’indiquer le ‘response’ du gouvernement à l’évaluation récente de la Banque Africaine de Développement en ce qui concerne le risque de black-out en 2015 et 2017 parce que la demande dépasse la capacité des générateurs installés ; (b) si le projet CTPower a été abandonné; (c) pourquoi la part des énergies éolienne et solaire est négligeable à ce jour; (d) si le rapport des consultants sur le gaz naturel liquéfié (GNL) a été reçu; et (e) pourquoi un régulateur indépendant n’est pas opérationnel à ce jour, en indiquant si les tarifs de l’électricité vont augmenter?
Le ministre dans sa réponse a déclaré qu’il n’y a aucun risque de black-out et aucune révision à la hausse des tarifs du CEB n’est envisagée. Concernant CTPower, il a expliqué que, contrairement à ce qu’il avait annoncé le 22 novembre 2013, le calendrier pour la mise en application du projet CT Power a été revu. Il est maintenant attendu que la centrale entre en opération en 2017 au lieu de 2016. Toutefois, il a indiqué que si le projet CT Power n’est pas implémenté, on craint un ‘power shortage’ en 2017. Jusqu’ici, plusieurs accords ont déjà été signés, mais restent à finaliser une étape essentielle : l’Implementation Agreement. Le gouvernement, a-t-il indiqué, insiste pour que le promoteur donne un ‘proof of funds towards equity’ comme condition sine qua non pour l’Implementation Agreement. Il a déploré que le ministère des Finances n’a pas encore donné son feu vert concernant la solidité financière de CT Power. Il a précisé que le coût du projet, soit quelque Rs 10 milliards, n’a pas changé et a donné la garantie qu’il n’y aura pas de ‘power shortfall’ ni de black-out en 2015.
Paul Bérenger lui a fait remarquer que le rapport de la BAD indique clairement que le pays marche sur une corde raide en termes de capacité de production énergétique. Il a aussi insisté pour la mise sur pied d’une équipe de la BAD et de la Banque Mondiale pour une évaluation concernant les besoins énergétiques à Maurice.