L’amendement constitutionnel voté à une majorité écrasante
A l’Assemblée nationale, vendredi11 juillet, après la tranche réservée à la PNQ, Alan Ganoo est intervenu sur le Constitution (Declaration of Community) (Temporary Provisions) Bill, ensuite ce fut le summing-up du Premier ministre. Lors du passage au Committee Stage, le Premier ministre est venu avec un amendement, secondé par le leader de l’opposition, Paul Bérenger. Le but était de s’assurer qu’au cas où aucun membre de la communauté sino-mauricienne n’est élu, un de leurs candidats sera repêché en premier par le Best Loser System. Après les interventions sur cet amendement, le Bill a été voté avec amendement. Suite à une « Division of votes » réclamée par le Premier ministre,les résultats étaient comme suit: sur les 69 députés, 63 ont voté pour et un contre. Il y a eu trois abstentions et deux autres députés étaient absents au moment du vote. Tous les députés du Parti travailliste, du MMM et du MSM ont voté en faveur de ce projet de loi. Ceux du PMSD, à savoir Xavier-Luc Duval, Thierry Henry et Aurore Perraud se sont abstenus. Le seul député qui a voté contre est le leader du Front solidarité mauricien (FSM) Cehl Meeah alors que les absents sont les députés Nando Bodha et Prithvirajsing Roopun du MSM.
Alan Ganoo déplore que certains dans l’opposition ont tenu des discours indignes
Lors de son intervention sur ce Bill, Alan Ganoo a retracé l’histoire du système électoral actuel. Il a rappelé que le gouvernement actuel n’a pas de mandat pour une réforme électorale et c’est pour cette raison qu’il a fallu trouver un « effective remedy ».Ce projet de loi vise à amender la Constitution pour permettre à un candidat aux élections générales de ne pas déclarer son appartenance ethnique, a-t-il fait remarquer. Le leader adjoint du MMM a souligné que le Best Loser System était un mal nécessaire malgré toutes les critiques auxquelles il a fait face. Cette formule a, selon le lui, absorbé les tensions communales et a préservé la stabilité et la paix dans le pays.
Il a déploré que certains dans l’opposition ont tenu des discours indignes lors des débats sur cet amendement à la Constitution. Il les accuse de jouer aux pyromanes et de patauger dans le communalisme. Ça ne peut mériter que notre mépris, a-t-il dit, en précisant que le vœu de nombreuses personnes n’est pas de faire disparaître le Best Loser System, mais de la convertir en un mécanisme alternatif plus crédible. Le mécanisme change, mais l’objectif reste, a-t-il ajouté. À ceux qui suggèrent de remettre à jour le recensement de la population de 1972, qui est utilisé pour désigner les Best Losers, il répond que ça aurait été une bombe à retardement. Mais il a reconnu que cet amendement n’est pas l’idéal. La meilleure solution, a-t-il ajouté, aurait été de venir avec le texte de loi sur la réforme électorale La réforme électorale est un défi allant au-delà des intérêts politiques, selon lui. Ce texte de loi est sur le point d’être finalisé mais ce sera pour après les élections générales, a-t-il dit. Le seul fait que cet amendement permette à un candidat de ne plus déclarer son appartenance ethnique est en soi déjà un très grand accomplissement, a-t-il souligné. Il a aussi donné la garantie que la réforme électorale deviendra une réalité après les élections. Pour conclure, il a déclaré qu’il est clair que le MMM, seul ou en alliance, sera au pouvoir et introduira cette réforme.