Paul Bérenger : « C’est complètement faux de parler de démission en masse »
Paul Bérenger lors de la conférence de presse hebdomadaire, ce samedi 11 août, a évoqué la situation au MMM, le dossier industrie sucrière et l’achat de deux turbines par le CEB. Il est aussi revenu sur le rapport de la commission d’enquête sur la drogue.
C’est complètement faux de parler de démission en masse aux nos 1, 4 et 17 a dit le leader du MMM en parlant de la situation au MMM. « Se bann tralala l’express. Se ki nou finn trouve se bann mem dimoun ki finn assosie zot a Steve Obeegadoo e Pradeep Jeeha. Rezional pann bouze an blok. Li foss konpletma.» Il a également dit s’attendre à d’autres démissions au sein d’autres régionales dans les jours qui viennent. « Ce sont des personnes proches de Pradeep Jeeha et Steve Obeegadoo. Ils ne sont plus actifs au sein du MMM depuis longtemps. » Avec le départ de Pradeep Jeeha, la régionale du No 4 a été complètement réorganisée et elle est plus solide que jamais, affirme-t-il. Il a aussi indiqué que la régionale du No 17 a été restructurée. Les militants, dit-il, ont choisi leurs deux représentants : un homme et une femme qui siègeront au comité central. L’un d’eux est Lindsay Paul qui était l’ex-vice-président de la précédente régionale de Curepipe/Midlands. Il n’y a rien de nouveau, il y a toujours des vétérans, tels que Satish Boolell, Motee Ramdass et Ananda Rajoo à cette régionale. Quant au retour de certains à l’instar de Kumar Ramdin le leader du MMM a expliqué qu’ils avaient pris leur distance par la faute de Steve Obeegadoo.
Industrie sucrière/CEB
L’industrie sucrière est un dossier très lourd, selon lui. Il se dit inquiet que la population ne réalise pas la gravité de la situation très difficile pour cette industrie et pour les planteurs et que c’est un moment très grave pour le pays. Le rapport du Joint Technical Committee sur ce dossier a été rejeté par les planteurs et le gouvernement a nommé un comité présidé par le Premier ministre qui ne fait rien, a-t-il rappelé. Il a ajouté que deux dossiers coïncident en ce moment : la survie de cette industrie et l’achat de deux turbines combinées diesel/gaz au coût de Rs 6 à 8 milliards par le CEB engageant le pays pour plus de 20 ans. Pour lui, le gouvernement veut mettre la charrue devant les bœufs en lançant l’appel d’offres. Il a expliqué qu’il n’y a rien qui prouve jusqu’ici que Maurice a la capacité d’accueillir un tel projet et de soutenir un tel coût. Il a aussi cité la question du député Bashir Jahangeer le 17 juillet sur l’appel d’offres pour ces turbines. « Il y a des allégations de corruption bien graves. Des techniciens et ingénieurs du CEB sont contre ce projet car cela peut déboucher sur une catastrophe technique et financière. » Il a réclamé le gel de cet appel d’offres et demande que le gouvernement rende public les rapports de la firme Poten and Partners, ainsi que celui de la firme indienne Petronet. Elles ont toutes deux mené des études sur la possible utilisation du gaz liquéfié à Maurice.
Rapport de la commission d’enquête sur la drogue
Revenant sur ce rapport, il a dénoncé la déclaration de Pravind Jugnauth sur l’ADSU et déploré le fait que c’est la police qui va enquêter sur la police et que personne n’a été interrogé deux semaines après sa publication. Pour lui c’est l’ICAC qui devait enquêter mais sa crédibilité étant zéro. Il a répété que rien ne va changer.