Les militants rebondissent après la défaite du MMM
-Après avoir dit ce qu’ils avaient sur le coeur, ils approuvent les propositions de la direction.
Militants ils étaient, militants ils sont, militants ils resteront. Ils sont prêts à relever le défi. Ils ont dit ce qu’ils avaient sur le cœur lors de l’assemblée des délégués qui s’est réuni ce samedi 20 décembre. Après les critiques, ils ont demandé à leur leader de rester. Ils ont ensuite avalisé les trois motions présentées. Soit la tenue des élections pour le 8 février. L’augmentation du nombre de membres élus du Bureau Politique de 16 à 20. Ainsi que l’augmentation d’élus au niveau national de 20 à 30. En attendant les élections du 8 février prochain, Paul Bérenger dit assumer le rôle de leader du parti et de l’opposition en se mettant entre parenthèse.
Lors de son intervention, Paul Bérenger a déclaré que le MMM respecte le choix de l’électorat et les résultats, sans amertume et qu’il ne cherchera aucun bouc émissaire. Il a déclaré que la défaite de l’alliance PTr-MMM est due à plusieurs facteurs qui convergent vers Navin Ramgoolam. Il explique que nous avons perdu les élections par la faute de Navin Ramgoolam. Paul Bérenger se dit bien emmerder en expliquant comment Navin Ramgoolam a rendu la campagne impossible avec ses zigzags sur la liste des candidats ou le programme électoral. Mais il reconnaît que lui-même et le MMM ont eu tort, de sous-estimer la colère contre Navin Ramgoolam et ses zigzags ou « so kapasite fane » en dénonçant l’attitude arrogante de ce dernier qui n’a pas fait preuve d’humilité.
Paul Bérenger s’est demandé si la série de gaffes de Navin Ramgoolam ne relevait pas d’une stratégie ou d’un « hidden agenda ». Avec comme résultat, selon lui, « enchaîner les mauvais points afin que l’alliance PTr-MMM n’obtienne pas les trois-quarts et que les travaillistes aient davantage de députés à l’Assemblée nationale ». « Nous ne serons peut-être jamais si c’était le cas », a-t-il ajouté. «A un moment, on est entré dans un engrenage dont on ne pouvait plus sortir», dit-il.
Poursuivant il s’est encore une fois demandé comment le MMM ait pu avoir accepté la candidature de Michael Sik Yuen. « Nous n’avions pas le droit d’accepter cela », selon lui.
Il a une nouvelle fois dénoncé les medias, notamment Radio Plus, Top FM et l’express. Selon lui, il y a eu manipulation d’information.
Paul Bérenger a ajouté qu’il compte rester leader du MMM et de l’opposition jusqu’au 8 février 2015 ; date à laquelle a été fixée une nouvelle assemblée des délégués qui procédera à l’élection d’un nouveau Comité Central du MMM, qui devra, à son tour, élire un nouveau bureau politique. Les délégués ont approuvé la proposition du BP pour que le nombre de membres du Comité Central passe de 40 à 50 et que celui du politburo de 16 à 20.
Débats de haut niveau
Lors des débats un jeune, a déploré la stratégie de communication du MMM durant la campagne. Selon lui, une autocritique est nécessaire. D’autres ont plaidé pour que la chance soit donnée aux jeunes de briller et demander d’accepter nos torts, tout en rappelant que Paul Bérenger avait critiqué le DPP ou Facebook pendant la campagne.
D’autres délégués ont aussi demandé de donner plus de responsabilités aux jeunes et que la direction du parti soit plus à l’écoute de la base. Si les critiques n’ont pas manqué, par contre les militants ont insisté que le MMM a encore besoin de Paul Bérenger. Le leader du MMM a qualifié ces débats de haut niveau.
Situation au niveau municipal
Paul Bérenger a fait un appel à la discipline aux élus municipaux mauves, surtout à Port-Louis, Quatre-Bornes et Curepipe où il n’existe pas de majorité claire, contrairement à Vacoas-Phoenix où il en existe une en faveur du PTr et une en faveur du MMM à Beau-Bassin-Rose-Hill. Paul Bérenger a expliqué qu’il ne faut pas que les ambitions personnelles ne viennent rendre les choses difficiles. Il dit prévoir que de nouvelles élections municipales seront dans un proche avenir et que le MMM se tient prêt.