Navin Ramgoolam : « L’alliance Lepep est en train de vendre des rêves»
Navin Ramgoolam et Paul Bérenger, lors de la conférence de presse de l’alliance de l’Unité et de la Modernité, samedi 1er novembre, ont commenté la campagne électorale sur le terrain, les fausses promesses de l’alliance Lepep, la situation économique, le projet métro léger, la visite de la ministre indienne à Maurice, le projet de IIeme République et la situation dans l’industrie sucrière.
Parlant de la campagne électorale Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ont une nouvelle fois exprimé leur satisfaction du succès retentissant, même dans les circonscriptions où, disent-ils, l’alliance de l’Unité et de la Modernité n’a pas encore désigné ses trois candidats. « Il est clair que nous nous acheminons vers un 60/0 », a dit le leader du PTr. La campagne électorale va s’accélérer la semaine prochaine, a-t-il dit. Il a ajouté que l’alliance Lepep est en train de vendre des rêves. Paul Bérenger pour sa part a estimé que le camp adverse a des difficultés de mobilisation et d’argumentation. Le leader du MMM en veut pour preuve le fait que sir Anerood Jugnauth(SAJ) veuille prétendre que Navin Ramgoolam et lui envisageraient de renvoyer les élections. Ce qui lui fait dire que SAJ perd les pédales.
Paul Bérenger a aussi accusé SAJ, d’outrage à la Cour après certains commentaires de ce dernier à un rassemblement cette semaine dans le sillage du verdict d’acquittement prononcé à l’encontre de l’ancien ministre et candidat du MMM, Ajay Gunness.
Dénonçant la campagne de l’alliance Lepep, le leader du PTr a déclaré :«SAJ pann koz oken proze sosiete, sof fer promes. Alor ki nou nou pe pran en konsiderasyon difikulte ki nou pou fer fas.
Selon lui, les difficultés rencontrées par les pays de la zone euro auront des répercussions sur Maurice. Insistant sur la compétence de l’équipe réunie autour de lui et de Paul Bérenger et qui,, comprend, entre autres, Rama Sithanen et Reza Uteem, Navin Ramgoolam a réitéré l’engagement du PTr/MMM.«Nous avons une équipe compétente alors que de l’autre côté, zot pe fer zis demagozi et zot pa pe kapav explike kouma pou finans ogmantasyon pension vieyes»,a affirmé Navin Ramgoolam. Et d’ajouter: «Zot pe dir pou reduir depans me la plupar depans lEtat se saler fonktioner ou investisma dan ledikasion ek la sante. Eski zot pou reduir budget sa 3 sekter, ogmant TVA ou met TVA lor nesesite de baz», a-t-il demandé.
«Nous avons besoin de nouveaux piliers économiques. Nous avons déjà identifié la blue economy. Il faut également augmenter la croissance, investir dans l’éducation, la formation, la santé. L’objectif étant aussi de créer 60 000 à 70 000 emplois d’ici cinq ans pour les jeunes et les femmes», a-t-il indiqué.
La situation dans l’industrie sucrière
Abordant la situation dans l’industrie sucrière, Navin Ramgoolam a demandé aux syndicalistes et travailleurs de ne pas entamer une grève. « Nous savons qu’il y aura l’abolition du quota sucre. De plus, le prix du sucre ne cesse de chuter. C’est une industrie en danger. Li kapav fini enn zour sa l’industrie la si pas fer attention. C’est le pire moment de déclencher une grève », a déclaré le Premier ministre «Ce n’est pas le moment car cette industrie est en danger. Il y aura un nouveau gouvernement bientôt. Nous demandons aux syndicats d’attendre. Les élections sont derrière la porte. Attane nuvo gouvernma vini nu geter», a-t-ilsouligné. Le Premier ministre estime qu’il faut se tourner vers un arbitrage dans le litige opposant les syndicats de l’industrie sucrière aux sucriers. Paul Bérenger devait soutenir que cette industrie, en danger de mort, est en fait une industrie clé. « Les prix du sucre dégringolent mais il faut savoir que cette industrie produit 60 % de l’électricité», a-t-il ajouté.
Paul Bérenger devait, donner unconseil d’ami et d’ancien syndicalistede trouver un accord et de saisir l’occasion pour un arbitrage indépendant. « Ne ratez pas votre chance. Réfléchissez bien », a-t-il dit. Évoquant la problématique de l’abandon des terres par les planteurs, Navin Ramgoolam soutient qu’il sera obligatoire de donner une compensation aux petits planteurs pour qu’ils continuent à assurer la survie de l’industrie sucrière.
La visite de Mme Sushma Swaraj et le projet métro léger
Pour, Navin Ramgoolam c’est un manque d’égard au protocole de la part Pravind Jugnauth, de protester contre la présente visite de la ministre indienne des Affaires étrangères. « Pravind Jugnauth fait de la démagogie sur tout. Aucun respect du protocole. C’est une campagne très malsaine contre la ministre mais surtout contre l’Inde » a-t-il estimé. Il a expliqué que c’est quand il avait rencontré son homologue indien lors de la cérémonie de prestation de serment comme Premier ministre qu’il avait été décidé que Mme Sushma Swaraj allait représenter son pays aux activités commémorant l’arrivée à Maurice des premiers immigrants indiens.
« Nous n’avons pas dit que nous allons signer quoique ce soit. Nous allons voir ce qu’elle a nous dire sur le sujet », a expliqué Navin Ramgoolam en abordant le projet métro léger.
L’Inde doit accorder une ligne de crédit de 200 millions de dollars à l’île Maurice, alors que des discussions seront entamées aussi avec l’Exim Bank de l’Inde pour une autre partie du financement. Pour l’instant, explique Paul Bérenger, le projet métro léger, n’a été alloué jusqu’ici que pour le « design et la construction » alors que l’opérateur qui va gérer le projet n’a pas encore été désigné. D’où le fait, a indiqué Navin Ramgoolam, qu’il est trop tôt d’évoquer le coût du ticket et d’autres modalités liées au côté opérationnel du projet. Et Paul Bérenger d’ajouter qu’inévitablement la question de la subvention doit être à l’ordre du jour pour ce projet : « Nous ne voulons pas la mort des compagnies d’autobus. Ils devront s’adapter », a-t-il déclaré, avant de rassurer que le système de transport gratuit n’est pas compromis avec le métro léger. « Pourquoi les étudiants ne voyageront pas gratuitement dans le métro léger », se demande-t-il, alors que Navin Ramgoolam allègue que sir Anerood Jugnauth lui avait demandé de ne pas aller de l’avant avec le transport gratuit.
Seconde République
Sur le projet de la seconde République, le leader du PTr, a indiqué que le draft est pratiquement finalisé. Il aura une rencontre avec l’Attorney General Satish Faugoo à ce sujet après ce sera sir Victor Glover et le SLO et ensuite le comité d’experts d’étudier le projet de loi. « Il s’agit des amendements à la Constitution et il faut faire très attention », a-t-il dit
Navin Ramgoolam et Paul Bérenger ont aussi présenté leurs condoléances aux familles des policiers qui ont trouvé la mort dans le port vendredi soir.