Le MMM ira seul aux prochaines élections
Paul Bérenger a annoncé, lors d’un point de presse, samedi après-midi 7 juin, après la réunion du Comité central que le MMM ira seul aux prochaines élections. Il est revenu sur la réforme électorale. Il a aussi annoncé qu’il a soulevé deux sujets concernant la carte d’identité biométrique et l’affaire MITD avec Ramgoolam.
Paul Bérenger a déclaré que l’alliance Ptr-MMM pour les prochaines législatives n’est plus “on” mais “off”. Navin Ramgoolam, a-t-il ajouté, a remis en question suite à des pressions certains points non pas sur les trois principaux points mais sur quelques détails d’une alliance entre le PTr et le MMM. “Nou pe al tousel sakenn so kote” ». C’était, effectivement, trop beau pour être vrai, dit-il. Mais, il est d’avis que ce développement de dernière minute sont, peut-être, un « blessing in disguise ».
Il a précisé qu’il n’y aura pas de nouvelles rencontres avec le leader du PTr pour discuter alliance mais pour discuter que réforme électorale. «Mais je n’ai aucune amertume. Nous gardons de bonnes relations»,assure-t-il, en ajoutant que chacun ira seul aux prochaines élections que ce soit avec la réforme électorale ou pas. « Nous souhaitons aussi un approfondissement de la démocratie, de l’unité dans la diversité et un nouveau départ dans la lutte contre la corruption avec la création d’une nouvelle institution », a-t-il affirmé. Paul Bérenger s’est dit satisfait que, tout comme le MMM qui a tourné définitivement la page MSM après les insanités dites sur lui, Navin Ramgoolam a aussi été catégorique : il ne fera pas d’alliance avec le MSM. Quant à la 2e République ce sera inclus dans le programme électoral du MMM, a-t-il dit. Il a annoncé une réunion du Bureau Politique lundi, une réunion spéciale du Comité central, jeudi, avant l’assemblée des délégués de dimanche prochain.
Réforme électorale
Paul Bérenger a expliqué qu’il a reçu une copie du draft, pas tout à fait finale, du projet de loi sur la Réforme électorale. Il se dit, d’autre part, soulagé que l’idée émise à l’effet qu’au cas où les prochaines législatives étaient organisées sans qu’il n’y ait, préalablement la réforme du système électoral, il n’est plus question d’amendement constitutionnel provisoire qui viserait à octroyer à la Commission électorale un pouvoir discrétionnaire pour déterminer l’appartenance ethnique de candidats élus qui auraient refusé, au Nomination Day, de déclarer leur communauté respective d’appartenance. Le leader du MMM explique, à ce propos, que, contrairement à ce qui a pu être perçu, cette idée n’émanait pas du Commissaire électoral, Irfan Rahman, une personne d’une grande crédibilité, mais de Me Geoffroy Cox, conseiller légal britannique du Premier ministre « qui pensait, peut-être, bien faire ». Une idée qui, l’a bien irrité », a-t-il confié. Il trouve que l’on perd un temps fou, en ce qui concerne le mini-amendement constitutionnel et le projet de loi sur la Réforme électorale.
Paul Bérenger a affirmé qu’il souhaite que l’Assemblée nationale soit rappelée au plus vite afin que, soit le projet de réforme électorale soit les « transitional provisions » permettant aux candidats aux législatives de ne plus être obligés de déclarer leur appartenance ethnique sur leur fiche d’inscription lors du Nomination Day pour satisfaire les recommandations du Comité des droits humains des Nations Unies, puissent être présentés à l’Assemblée nationale.
Il a ajouté que si, au départ, Navin Ramgoolam était pour un vote libre sur la réforme, il a changé d’avis et a proposé que ce soit un « party vote ». Il sait que le MSM trouvera toutes sortes de prétextes pour se sauver, dit-il, mais il ajoute que le MMM et le PTr ont la majorité des trois quarts et au lieu du mini-amendement, il souhaite que le projet de loi sur la réforme électorale soit présentée.
L’affaire MITD et la carte d’identité biométrique
Paul Bérenger a également annoncé qu’il avait soulevé deux sujets avec Ramgoolam concernant la carte d’identité biométrique et l’affaire MITD. Le Parquet dit-il est en train d’utiliser des « delaying tactics » et prétend que Pravind Jugnauth n’a pas de « locus standi » . Le MMM, a-t-il ajouté n’est pas d’accord que toutes les données sont centralisées dans un serveur central. Il a dit au Premier ministre que c’est anticonstitutionnel et de laisser la Cour trancher. Ce dernier est d’accord, selon lui. Quant à l’affaire MITD, ce n’est pas possible, dit-il, que l’on martyrise deux femmes et que maintenant qu’il n’y a plus de « case », c’est « business as usual ». « Navin Ramgoolam est d’accord encore une fois et il m’a dit avoir soulevé la question au Cabinet»