CONFLIT AU SOMMET DE L’ETAT – 17 MARS 2018

Paul Bérenger demande au PM de présenter une motion pour le ‘removal’ de la présidente à travers un tribunal sous la section 30 de la constitution au plus vite

-« Si le PM refuse une vraie commission d’enquête, ce sera un aveu de culpabilité de sa part », dit-il.

Paul Bérenger lors de la conférence de presse hebdomadaire du MMM, ce samedi 17 mars a commenté le conflit au sommet de l’Etat. Il a aussi réclamé une vraie commission d’enquête sur les affaires Sobrinho et Platinum Card d’Ameenah Gurib-Fakim et critiqué le gouvernement sur l’organisation des festivités des 50 ans de l’indépendance.

Pour Paul Bérenger, c’est inacceptable que le Premier ministre n’a toujours pas présenté une motion pour le’ removal’ de la présidente Ameenah Gurib-Fakim à travers un tribunal sous la section 30 de la constitution. Pravind Jugnauth a perdu toute crédibilité en laissant ainsi perdurer les choses, selon lui.  Il estime qu’il y avait  suffisamment de « Serious Act of Misconduct » pour faire destituer la présidente. Désormais, il y a carrément un viol de la constitution,  dit-il.  Pour lui: « La présidente n’a pas de pouvoir pour nommer une commission d’enquête de sa propre initiative». Selon lui, la présidente de la République, s’est laissée influencer et conseiller par certaines  personnes. Il soutient ainsi, qu’il est urgent que le PM arrête de tergiverser et nomme un tribunal pour suspendre et destituer la présidente au plus vite. Le MMM votera en faveur de la motion de destitution et la suspension de la présidente, a-t-il aussi annoncé. Mais il pense personnellement que la présidente va partir dans les heures ou les jours qui viennent.

Vraie commission d’enquête

Le leader du MMM affirme ainsi que la constitution est claire la présidente n’a pas de pouvoir pour nommer une commission d’enquête mais il exige qu’une  vraie  commission d’enquête avec des ‘Terms of Reference’  plus large soit mise sur pied afin de faire la lumière sur les affaires Sobrinho et Platinum Card d’Ameenah Gurib-Fakim. « Nous devons savoir qui a poussé la présidente dans les bras d’Alvaro Sobrinho, » affirme-t-il. « Si le PM refuse une telle commission, ce sera un aveu de culpabilité de sa part » a-t-il ajouté. D’autant plus, dit-il, que certaines personnes auraient reçu des faveurs de l’homme d’affaires Alvaro Sobrinho, dont des villas.

Festivités des 50 ans de l’indépendance

Il a  critiqué le gouvernement sur l’organisation des festivités des 50 ans de l’indépendance en dénonçant  le fait que le président indien Ram Nath Kovind n’a pas été invité à déposer une gerbe sur le Samadhi de sir Seewoosagur Ramgoolam pour honorer sa mémoire. Il a tenu à faire part de son opinion à ce dernier, dit-il.  Il a condamné la mesquinerie de la part de l’ancien et l’actuel gouvernement. Sous l’ancien GM c’était le culte de personnalité de SSR, quant à l’actuel GM il veut escamoter son rôle. Il a aussi déploré le traitement que la langue kreol a subi lors de la fête du 12 mars.

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