JOURNEE DE REFLEXION – 10 MARS 2018

50 ans de contribution des femmes au développement de l’île Maurice

La Commission du MMM a organisé dans le cadre de la Journée Internationale de la femme  et le 50ème anniversaire de l’indépendance du pays, ce samedi 10 mars, une journée de réflexion ayant pour thème : 50 ans de contribution des femmes au développement de l’île Maurice. Cette journée présidée par Rouma Bahadoor, composée  de trois parties a vu l’intervention du leader et du secrétaire général du parti en première partie, Jeny Adebiro, Ariane Navarre-Marie et Gaytree Dayal en 2ème partie et la 3ème partie réservée aux débats, propositions et résolutions.

Pour le leader du parti, le pays rate l’occasion de célébrer ses 50 ans d’indépendance parce que les jeunes ne connaissent pas l’histoire. Pourquoi, a-t-il demandé, le 12 mars 68, l’indépendance avait été proclamée sous l’état d’urgence et les baïonnettes britanniques après les bagarres communales. La réponse se trouve, selon lui, pendant les dix années avant, après la mort de Seeneevassen et Rozemond. En 67, une seule femme , Mme Poonoosamy, candidate, n’avait pas été élue à Quatre Bornes, dit-il. Il a rappelé que c’était aux élections de 1976 que le MMM avait présenté trois femmes et deux avaient été élues députées pour la première fois. « Depuis la naissance de notre parti nous sommes un parti féministe. Nous avons pris un engagement pour la parité totale et l’égalité hommes-femmes en 2030 » a-t-il ajouté. Ajay Gunness, secrétaire général du MMM, a, quant à lui, salué les militants qui agissent dans l’ombre et a  rappelé la contribution des femmes au sein de notre société au fil des années. Jeny Adebiro, a parlé de l’évolution du rôle de la femme dans la société mauricienne, Ariane Navarre-Marie la contribution du MMM dans la lutte pour l’émancipation de la femme et Gaytree Dayal  sur les droits des femmes et les discriminations qu’elles subissent..

    Réunie en un atelier de réflexion et de proposition l’Assemblée des déléguées de la Commission des Femmes du MMM,

Considère que les femmes mauriciennes ont été de véritables bâtisseuses de l’île Maurice indépendante par le biais de leur participation massive au processus d’industrialisation du pays, et cela, tout en cumulant leurs responsabilités familiales ;

Rappelle que ces pionnières n’ont pas baissé les bras en dépit de leurs dures conditions de travail et des salaires inférieurs à ceux de leurs collègues masculins ;

Constate que malgré les efforts déployés par les gouvernements successifs en faveur de l’Egalité, il  reste encore un long chemin à parcourir afin d’éliminer toute forme de discrimination basée sur le sexe dans notre société ;

Réaffirme sa détermination  à poursuivre sans relâche le combat pour l’Egalité des sexes en rappelant toujours que les droits des femmes sont des droits humains ;

Rappelle que le combat pour L’Egalité entre les sexes n’est aucunement un combat contre les hommes et qu’au contraire il a pour objectif de construire un partenariat  mutuellement bénéfique pour les deux sexes dans toutes les sphères de la vie au quotidien ;

Soutient que le combat pour l’Egalité entre les sexes ne peut et ne doit pas être envisagé en isolation des autres défis sociétaux qui affectent le pays à l’instar de :

  • la violence latente omniprésente, largement tributaire de la criminalité en hausse et de la prolifération du trafic de la drogue au sein de la société, et
  • la corruption endémique qui mine les institutions et le climat des affaires bafouant ainsi les règles de la bonne gouvernance et la méritocratie ;

Considère qu’un profond changement est nécessaire à la tête du pays afin de faire reculer la criminalité et assainir la situation sociale et économique pour créer un climat plus favorable à l’émancipation des femmes et des tous les citoyens en général.

Affirme qu’une meilleure représentation féminine au sein des instances décisionnelles va indéniablement contribuer à faire avancer plus rapidement  la lutte pour l’Egalité des sexes et se réjouit que la Constitution du MMM prévoie déjà une représentation paritaire des sexes au sein du Parti à l’horizon 2030.

 A l’issue de ses délibérations, l’Assemblée de la Commission des Femmes a adopté les résolutions suivantes :

 

  1. Mettre en œuvre une stratégie pour une plus grande mobilisation des femmes pour accroître le poids du vote féminin en vue des prochaines élections générales ;
  2. Créer les conditions favorables afin que le MMM puisse aligner au moins une candidate par circonscription ;
  3. Redoubler les efforts pour éliminer les disparités compte tenu de la faible participation des femmes dans des postes de responsabilité ;
  4. Constituer un groupe de recherche en vue d’identifier les amendements requis pour garantir non seulement un salaire égal pour un travail de valeur égale mais aussi un cadre et un environnement de travail sans aucune forme d’harcèlement ;
  5. Mener une campagne de sensibilisation auprès des femmes et des hommes sur l’impérieuse nécessité de développer un réel partenariat femmes-hommes pour le bien commun ;
  6. Militer en faveur des amendements à être apportés à la Domestic Violence Act pour une définition plus large du «  associated person » afin de protéger davantage les victimes de violences domestiques ;
  7. Proposer des amendements à la Employment Rights Act afin que les employeurs respectent les droits des mères qui allaitent leurs bébés et pour soutenir les victimes de fausses couches ;
  8. Revoir le fonctionnement du Family Court afin de prévoir des audiences « in camera » pour les «  formal matters »  pour plus de discrétion ;
  9. Faire pression sur les autorités pour une refonte complète des services de protection des enfants et de la gestion des « shelters » en impliquant davantage les administrations régionales ;
  10. Sensibiliser les familles mauriciennes sur la nécessité de s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants et d’encourager leurs filles à choisir des filières techniques et scientifiques ;
  11. Œuvrer pour que les femmes en situation de détresse, les mères célibataires et les veuves puissent avoir un meilleur accès aux logements sociaux ;
  12. Accentuer la pression pour la création d’un centre de santé spécialisé offrant un éventail complet de services pour les femmes.

 


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